Archive dans 2001

Faux mage et désert

Tout le monde connaît la célèbre Elizabeth Teissier, désastrologue réputée, carto-mitterrandienne, tireuse de carpes, maboule de cristal élyséenne, abrégée de sociologie en Sorbonne et, cela va de soi, écrivain-vaine qui a sûrement du style et quelque chose d’intelligent à dire à l’humanité puisqu’elle a trouvé sans peine un éditeur depuis belle lurette.

Elle publie donc ses prévisions pour l’année 2002.

Souvenez-vous, elle notait à la date du 11 septembre 2001 : “Jour heureux pour les transports.”

Pour 2002, elle prédit une situation internationale stabilisée, la fin des guerres et la reprise économique.

En conséquence, voici mes prévisions : attendez-vous au pire !

Stephen King traque les souverains poncifs

Dans son dernier livre ÉCRITURE, mémoires d’un métier, publié chez ALBIN MICHEL, Stephen King donne quelques conseils d’écriture aux écrivains.

Ne vous attendez pas à un enseignement de haute volée malgré l’éloge de la quatrième de couverture qui n’hésite pas à qualifier ce livre de “hors norme et génial, tout à la fois essai sur la création littéraire et récit autobiographique. Mais plus encore révélation de cette alchimie qu’est l’inspiration.” Je comprends mieux pourquoi mon manuscrit a été refusé par ALBIN MICHEL. Si c’est ce niveau-là de l’écriture qui leur suggère le génie et le hors norme, il y avait de toute évidence une distance technique et une incompréhension entre nous.

Reprenant sans doute l’équivalent américain du Larive & Fleury, son cours de grammaire en CM2, Stephen King écrit, page 231 : “La comparaison zen n’est que l’un des pièges potentiels du langage au figuré. Le plus courant (le manque de culture littéraire est d’ailleurs à peu près toujours à l’origine de ce qui nous fait chuter) est l’utilisation de comparaisons, métaphores et images qui sont devenues des clichés. Il courait comme un fou, elle était jolie comme un cœur, il s’est battu comme un lion… Ne me faites pas perdre mon temps avec des poncifs aussi éculés. Vous risquez de passer pour paresseux ou ignorant. Aucune de ses descriptions n’améliorera votre réputation d’écrivain.”

Toujours prêt à prendre une leçon qui améliorerait mon style dans l’espoir d’être reconnu un jour par un éditeur traditionnel, j’ai donc consulté au hasard deux titres récents, deux romans, du catalogue… ALBIN MICHEL.

Premier exemple, le dernier roman d’un grand écrivain dont je ne citerai pas le nom par délicatesse, mais qui est publié parce qu’il présente le journal de 20 heures sur la première chaîne de télévision. Je prends une page au hasard. Je vous jure que je ne mens pas, vous pouvez vérifier.

Que lit-on :

– “Barbara lui répondit d’un pâle sourire...”
– “… cheveux noirs mi-longs, yeux verts, […] carrure athlétique…
– “… elle attisait le regard des hommes.”
– “Elle démarra sur les chapeaux de roues…
– “… s’en méfiaient comme de la peste.
– “… tandis que leurs épouses les fusillaient du regard…
– “… qu’il valait mieux ne pas tomber dans ses filets.

Deuxième exemple : le roman d’un grand écrivain (tiens ? Certains ont le droit de publier un premier roman après 45 ans ?) dont je ne citerai pas le nom par délicatesse, mais qui est publié parce qu’il fait aussi tomber la neige.

Je vais me limiter à lire le début du roman, c’est-à-dire l’insipide, pardon : l’incipit.

“Bruxelles endimanché a lâché ses blancs moutons dans son ciel de printemps.”

C’est beau comme une rédaction du CM2.

Que disait Stephen ? Ah oui : “… Vous risquez de passer pour paresseux ou ignorant.”

Je ne sais pas si je dois m’adresser à Monsieur Albin ou à Monsieur Michel, mais, franchement, vous devriez dire à Monsieur King que ce n’est pas sympa de sa part de montrer du doigt les défauts de ses petits camarades.

C’est pas moi qui ferais une chose pareille…

Plus de peur que de mâles

L’éditeur Plon vient de publier un livre intitulé : “J’ai connu sept ministres de l’Éducation nationale”. L’auteur : Monique Vuaillat.

Fort heureusement, une bande sur jaquette précise : “Pendant 17 ans à la tête du principal syndicat d’enseignants”.

Ouf ! J’avais pris peur. J’ai cru un moment que Catherine Millet avait fait une adepte !

Robbe-Grillet dégomme

(Allusion à son deuxième roman Les gommes. J’explique, sinon mon jeu de mots est grillé.)

Dans Le Voyageur (Christian Bourgois Éditeur), on trouve un entretien accordé par Alain Robbe-Grillet au magazine LIRE en 2000.

Sur la littérature d’aujourd’hui : Ne pas déranger

“Aujourd’hui, un jeune écrivain se doit d’avoir un appartement, un chien, une femme , une voiture, un poisson rouge. Il veut vendre ses livres vite et en vivre bien. Et il deviendra d’autant mieux un auteur de best-sellers que sa littérature ne dérangera pas. […] La littérature est faite de littératures. Il y a la littérature qui dérange et celle qui ne dérange personne. […] On peut craindre que les jeunes écrivains ne refoulent leur capacité de dérangement. Mais ont-ils vraiment envie de déranger ? C’est peut-être notre époque qu’il faut incriminer.”

Sur l’édition : Le pognon d’abord

“Autrefois, le métier d’éditeur ne relevait pas vraiment du commerce. Le vieux Fischer, par exemple, qui est à l’origine de plusieurs prestigieuses maisons d’édition allemandes, définissait ainsi son activité : “Publier des livres dont le public ne veut pas.” Jérôme Lindon était ainsi. De nos jours, perdre de l’argent, c’est stupide. Autrefois, c’était en gagner qui était plouc !”

Sur les prix littéraires : Des navets pour des poires

[…] “Le seul objectif des prix littéraires, c’est de faire vendre des livres. […] Si les livres primés ne se vendent pas, le prix disparaît. J’ai fondé plusieurs prix, et participé à des quantités d’autres? Le premier a été le prix de Mai. […] Nous avons couronné uniquement des livres qui n’étaient ni médiatiques ni médiatisables. Et le prix a disparu tout simplement. Pourquoi le prix Médicis a survécu ? Parce que nous couronnons au moins une année sur deux un navet vendable.
On fonde un nouveau prix parce qu’on trouve que les autres ne couronnent pas assez de livres intéressants. C’est comme cela que le Renaudot a été créé, en réaction contre le Goncourt, le Médicis contre le Femina. On commence donc par choisir des livres difficiles et intéressants. Mais on s’aperçoit très vite qu’il ne faut pas exagérer !
Autre problème : la plupart des jurés de bonne valeur littéraire ne tiennent pas le coup. Il faut une sacrée dose d’énergie vitale et d’humour pour résister aux réunions d’un prix littéraire. 
[…] Il faut aussi supporter, évidemment,la pression des grands éditeurs. […] La seule chose que je regrette, c’est que, contrairement à ce qu’on entend dire, on ne nous paye pas. […] Il y a seulement tout un jeu d’amitiés, et souvent pour son propre éditeur.”

“… nous couronnons au moins une année sur deux un navet vendable.”

Et c’est ainsi que la France littéraire s’emmerde.

Mardi 11 septembre 2001

“Que deviennent et que m’importent l’humanité, la bienfaisance, la modestie, la tempérance, la douceur, la sagesse, la piété, tandis qu’une demi-livre de plomb tirée de six cents pas me fracasse le corps, et que je meurs à vingt ans dans des tourments inexprimables, au milieu de cinq ou six mille mourants, tandis que mes yeux, qui s’ouvrent pour la dernière fois, voient la ville où je suis né détruite par le fer et par la flamme, et que les derniers sons qu’entendent mes oreilles sont les cris des femmes et des enfants expirants sous des ruines, le tout pour des prétendus intérêts d’un homme que nous ne connaissons pas ?”

Voltaire
Le Dictionnaire philosophique, été 1764

 

L’annonce faite à Marie-Rose

J’ai vu à la devanture d’une pharmacie cette publicité pour un produit anti-poux : “Si votre enfant se gratte la tête, inspectez sa chevelure.”
Il n’y a pas si longtemps, quand on voyait quelqu’un se gratter la tête, on l’imaginait cherchant une idée.
Mauvais signe des taons, aujourd’hui la progression des intelligences sera plus… lente.

La dernière blague de Philippe Sollers

Philippe Sollers a déploré sur France-Inter que les gens (entendez les petites gens, c’est-à-dire autres que Lui) se lancent dans l’écriture et polluent les éditeurs de tonnes de papiers sans s’être auparavant assurés d’une solide culture littéraire. “Les morts nous surveillent”, menace-t-il.

Évidemment, je ne suis pas opposé à cette nécessité d’une culture littéraire (sans parler pour autant de “vaste culture”), mais je ne suis pas convaincu qu’elle seule suffise à fabriquer de bons écrivains. La culture littéraire est une chose, l’écriture en est une autre.

On peut posséder une “vaste culture” gastronomique, fréquenter les meilleures tables, et se montrer incapable de cuire correctement deux œufs au plat.

La culture littéraire, si elle n’est pas dépassée, voire oubliée parfois, au moment de l’écriture, peut même conduire à l’imitation. Bon nombre de gens cultivés finissent par écrire “à la manière de” et sont impuissants à donner la moindre fibre de leur propre personnalité.

Je trouve une différence entre l’acquisition et l’entretien d’un champ de connaissances et la pulsion d’écrire qui exige de vous vider de vous-même, à mettre tout de votre être sensible et physique jusqu’à l’épuisement. Il y a quelque chose de sexuel dans l’écriture, tout le monde le sait.

Sans un talent personnel quasi inné, un talent d’orfèvre, on court le risque d’être terriblement ennuyeux et de n’être compris que par un cercle d’initiés.
Pour certains (suivez mon regard), les références culturelles sont bien commodes : elles permettent de briller avec l’esprit des autres.

Sans contredire Guide qui, dans Conseils à un jeune écrivain, réprimandait les jeunes auteurs soucieux de ne pas trop lire pour ne pas abîmer leur style, il faut veiller à ne pas perdre sa fraîcheur et sa spontanéité dans ce don de soi que l’on fait à la page blanche. Il faut apprendre aussi à délester sa culture et se laisser aller.
Si les morts nous surveillent, prenons garde qu’ils ne nous censurent pas.

Dans la même émission, Philippe Sollers révèle qu’il a proposé à Jean-Marie Messier que Vivendi Universal rachète ses manuscrits, de son vivant, au prix atteint par Le Voyage au bout de la nuit de Céline, c’est-à-dire 12 millions de francs !
Rien que ça ! Dis-moi, t’aurais pas les chevilles qui enflent mon grand ? “Pour Vivendi, ce serait une goutte d’eau ; pour moi ce serait le moyen de continuer à écrire dans un certain luxe.”

Sollers jaloux de Céline ! Il est vrai que quelquefois, Sollers, c’est Voyage au bout de l’ennui.

Fais gaffe Sollers, les morts te surveillent aussi !
Et il se pourrait bien que Céline (refusé en son temps par Gallimard si je ne m’abuse…) vienne un soir dans ton lit chatouiller tes augustes orteils.

Si ma petite culture littéraire ne me trompe pas, à ses débuts, au temps de Tel Quel, Sollers était maoïste, cassait du bourgeois et voulait révolutionner la littérature. Il n’est pas gêné aujourd’hui de fricoter avec Messier, symbole du capitalisme, pour lui réclamer un peu de pognon. Je suis sûr qu’il ne déplairait pas à Sollers que l’on gomme parfois certaines réminiscences de notre petite culture littéraire et historique…

À moins que cette révélation soit là sa dernière blague de sacré farceur.
À se taper sur les cuistres.

Jorge Semprun : Illusion d’un futur

Venu à Nice pour inaugurer les débats de l’association psychanalytique internationale, l’écrivain Jorge Semprun s’est confié au quotidien NICE-MATIN à propos d’un livre de Freud publié en 1921 : La psychologie collective et l’analyse du Moi. “Freud analyse la fracture décisive et déterminante dans l’histoire de l’Europe qu’induisit la première guerre mondiale. Il évoque “le passé d’une illusion”. Moi, je préfère parler de l’illusion d’un futur. Freud aborde le thème de la psychologie des masses mais il y a une similitude étonnante entre les thèmes de l’époque et la problématique actuelle… Le XXe siècle fut celui de la destruction de l’homme par les hommes, des génocides, mais ce fut aussi celui de l’explosion démographique, première condition de la massification. Freud a certes prévu les phénomènes totalitaires, fascistes ou léninistes, mais il faut se garder d’être réducteur. Ces phénomènes peuvent également apparaître dans des sociétés démocratiques sous l’emprise de chefs charismatiques. Certes les effets ne sont pas les mêmes, mais ils risquent de finir par détruire la démocratie.” Se référant au politologue Nicolas Tenzer, il conclut : “la massification remplace les élites de la compétence par les élites de la notoriété.”

Une chance infinie

Ce serait malhonnête de prétendre que les éditeurs ne pensent qu’à la facilité commerciale. Parfois, c’est vrai, il leur arrive de faire des découvertes et de promouvoir de nouveaux talents. Tenez, la preuve, l’un d’eux vient de donner sa chance une jeune romancière inconnue. Elle s’appelle Christine Deviers-Joncour et vient de publier Trio, chez Pauvert.

Difficile de publier un premier livre ? Vous plaisantez ! Anne Carrière (éditrice éponyme et fille de Robert Laffont) vient de publier Une chance infinie à la Table Ronde. Elle a envoyé son manuscrit par la poste et, événement exceptionnel qui n’arrive pratiquement jamais, un comité de lecture l’a jugé excellent au point de l’accepter immédiatement.
C’est pas une chance infinie ça ?

Le livre paraît au moment où les éditeurs refusent mon manuscrit envoyé lui aussi simplement par la poste. Je me précipite donc pour le lire. Si les budgets de publication sont aussi serrés qu’on le prétend, l’éditrice Anne Carrière, qui en publiant son livre prend la place d’un autre auteur, doit sûrement avoir quelque chose de fondamental à dire. Et puis un éditeur qui écrit doit être regardé comme un modèle, son œuvre devant servir d’exemple à tous ces minables auteurs amateurs qui s’imaginent que leur vie vaut la peine d’encombrer les rayons des libraires.
Qu’apprend-on ?
Que son mari adore les esquimaux au chocolat mais lui interdit d’en acheter car il ne veut pas grossir.
Que tous les soirs, il ouvre la porte du congélateur et râle s’il y en a, et râle s’il n’y en a pas.
Quand il perd quelque chose, c’est toujours de sa faute (à Anne).
Jamais il ne rentrera dans un parking qui affiche complet.

Vous croyez que je me moque de vous ? Allez voir page 20 si je mens !

Et ce n’est pas fini ! La platitude c’est comme la chance, parfois infinie. Et là, vous en aurez de la platitude sur 136 pages !

Puis vient le moment de parler de Paulo Coelho, visiblement son gourou.

Qu’apprend-on d’intéressant sur l’écrivain qui pourrait expliquer son œuvre ?
Qu’il fume des Galaxy, marque impossible à trouver dans la plupart des pays européens (vous admirerez la précision du détail car c’est à cela que l’on reconnaît un véritable auteur).
Que Paulo adore les bulots.
Ah !
Que Paulo aime les découvertes, les sensations nouvelles.
Non !
Que Paulo est souvent vêtu d’une chemise et d’un pantalon en jean.
C’est pas vrai !
Paulo a les cheveux très courts et une mèche dans le cou.
Allez ! tu déconnes…
Anne n’a jamais osé lui demander si ça avait une signification.
Tu aurais dû oser, c’est peut-être essentiel…
Paulo a une voix de crooner et beaucoup d’humour.
Dès l’âge de dix-sept ans il ne pensait qu’à écrire.
Bravo, il est le seul !
Paulo prend toujours son temps, notamment quand il conduit.
Paulo boit tous les jours quelques gouttes d’eau de Lourdes.
Paulo possède un vélo d’appartement pour garder la forme.
Paulo est joyeux.
Une de ses expressions favorite est ” je me rigole “. Anne Carrière ajoute : ” J’aime trop cette expression pour la reprendre. ” Je pense qu’elle a voulu dire ” pour me priver de la reprendre. ” Question de français. 
Paulo aime les décorations.
Quand il passe en voiture au bord d’une rivière, il appuie trois fois avec son doigt sur la fenêtre du conducteur.
” Un soir, à Rio, Paulo accrocha à mon poignet un fil de coton rouge. Il a fait trois nœuds. Je devais formuler intérieurement trois vœux.
– Tu dois attendre qu’il tombe tout seul.
Ce fil est resté à mon poignet pendant presque trois ans ! Je ne pouvais plus l’enlever, la superstition de Paulo m’avait contaminée. Je crois que, dans mon cas, il s’agit d’une symbolique du don et de la fidélité plutôt que d’une véritable superstition. “

Quelle naïveté ! Rien d’extraordinaire : tous les étés, à Juan-les-Pins, on distribue ce genre de bracelets à la terrasse du Pam-Pam…

Mais le pire survient quand Anne Carrière parle de son métier d’éditrice.

” Nous recevons plus de cent manuscrits par semaine alors que nous en publions environ trente par an. Ils sont tous regardés.”

Vous aurez noté le verbe ” regarder “.
Les manuscrits sont ” regardés “, ils ne sont pas “ lus “.
Vous avez travaillé au mot près pendant des années, vous avez raconté une histoire d’une façon “serrée” où chaque phrase qui ne compte pas est éliminée et les manuscrits sont… regardés.

Mais le propos le plus choquant se trouve page 93 : ” Il n’y a pas d’obligation légale à la lecture d’un manuscrit, pas davantage à sa publication. “
Il n’y a pas d’obligation légale à faire son métier. Dont acte.
Cet aveu est écœurant.
Il n’y avait sûrement pas de meilleure façon pour exprimer son dédain à l’égard des auteurs qui ne font pas partie du sérail et du microcosme parisien.

Je n’ai rien contre cette personne que je ne connais pas et pardon si je la blesse, mais je ne regrette en rien d’avoir lu son livre juste à temps pour renoncer à lui envoyer mon manuscrit. 

Une chance infinie est à lire absolument tant il est l’exemple même de ce qu’il est inutile d’écrire.

Si ce livre était arrivé par la poste chez n’importe quel éditeur, et en admettant qu’un comité de lecture l’ait lu, il aurait été refusé. L’ami de la Table Ronde l’a publié. Les éditeurs pratiquent entre eux l’auto-édition et sont prêts à s’entraider sur n’importe quel navet. Et le plus drôle c’est qu’ils nous reprocheraient presque d’écrire ! Quand on voit ce qu’ils écrivent et ce qu’ils refusent, on comprend mieux l’intérêt de qualité qu’il y a à suivre son chemin tout seul, sans eux.

PS : page 19, ” il m’a cité cette phrase dont j’ignore l’auteur : Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que l’on n’ose pas, c’est parce que l’on n’ose pas que les choses sont difficiles. “
L’auteur, chère madame, c’est Sénèque. Encore un manuscrit qui vous aura échappé.