Et Dieu dans tout ça ?

Et Dieu dans tout ça ?

Affaire Lambert. En marge de l’exposition médiatique et des manifestations impudiques et parfois hystériques qui ont marqué cette douloureuse affaire, un petit détail d’ordre spirituel est passé apparemment inaperçu. Comment expliquer que des catholiques intégristes aient aussi peu confiance en Dieu et en son paisible paradis ? Je comprends bien que, pour eux, Dieu donne la vie et que lui seul peut la reprendre. Mais comment s’en remettre à la justice des Hommes et s’acharner autant par toutes les arguties juridiques à reculer l’heure à laquelle le pauvre Vincent aurait pu s’asseoir à la droite du seigneur ? Au fond, la foi est plus souple à manier selon les circonstances comparée à la réticence angoissée de coucher sur le papier ses directives anticipées. Il est peut-être plus facile d’agiter son espérance face à un Dieu que de se confronter à la réalité de sa propre finitude. L’intérêt de croire dans une forme d’intégrisme libéral, c’est d’imaginer qu’on retarde l’échéance par les bonnes grâces de la transcendance. 

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