Archive dans août 2005

Toute condamnation à mort nuit gravement à la santé

Dans les prisons de l’État de Californie, il est désormais interdit de fumer, sans doute pour éviter de mettre en danger la vie des condamnés à mort. C’est d’ailleurs dans leur quartier que l’idée selon laquelle « fumer tue » a le plus de mal à passer.

L’information ne dit pas si, de fait, les passages à tabac seront proscrits.

Après l’abandon du dernier verre au nom de la lutte contre l’alcoolisme et maintenant de la cigarette, la peine capitale va, c’est sûr, être beaucoup moins conviviale. Il paraît même que certains détenus pensent que la mort ne vaut plus la peine d’être vécue…

La comtesse au foie gras

Je suis toujours amusé d’entendre certaines personnes tirer une sorte de petite fierté sociale à se fournir en mets fins à l’enseigne de la « Comtesse du Barry ».

Car ce que les gens ignorent probablement, c’est que la comtesse du Barry était en réalité… une personne de petite vertu, pour le dire pudiquement. Je ne l’accable pas pour autant, je dis la vérité historique, c’est tout.

Résumons : de son vrai nom de jeune fille (si je puis dire), elle s’appelle Jeanne Bécu. Sa mère est couturière et compte de nombreux amants parmi lesquels un moine dont la petite Jeanne est l’enfant naturelle. Vers l’âge de 15 ans, elle devient la maîtresse de Jean du Barry qui la met sur le trottoir pour redorer son blason financier. Puis elle rencontre Louis XV (on ne vous dira pas pour quoi faire) qui la marie au frère du proxo avant de la faire comtesse (on ne vous dira pas non plus en reconnaissance de quels services). Bref, c’est comme dans votre entreprise aujourd’hui, mais c’est mal vu de l’ébruiter.

Les gens du marketing et de la publicité le savaient-ils quand ils ont préconisé le nom de l’enseigne ? Probablement pas. Comme lorsqu’ils ont décidé de prendre l’écureuil comme symbole de la Caisse d’épargne, alors que l’écureuil est un animal bordélique qui ne sait jamais où il a foutu sa nourriture !

Si bien que maintenant – et c’est la force de persuasion du marketing et de la publicité –, il est devenu très chic d’acheter son foie gras en mémoire d’une pute et très prévoyant de confier son argent à un foutoir institutionnel…

Piqûre de mystique

Rien de moins surprenant qu’en plein été on se retrouve enflé parce que piqué par un mystique.

Tout le monde le sait maintenant, Zidane a révélé en effet que son retour dans l’équipe de France lui avait été dicté par une voix qui s’était adressée à lui la nuit.

Depuis, on entend les journalistes sportifs s’interroger très sérieusement pour tenter d’élucider l’énigme mystique. Et quand un journaliste sportif donne dans l’analyse spirituelle, croyez-moi, ça vaut le détour.

On peut craindre désormais que l’idée fasse école et notamment en politique.

Il suffit de surveiller les atermoiements gênés des Hollande, Fabius, Lang, Sarkozy, Chirac et quelques autres, quand on leur demande s’ils seront candidats aux prochaines présidentielles. Les réponses sont : « On verra le moment venu… Si on me le demande… » Autrement dit, « J’attendrai qu’on me pousse à y aller… si je sens un frémissement… une volonté… » Donc un appel extérieur indépendant du libre-arbitre de l’interviewé.

C’est pourquoi je dis que les uns et les autres seraient bien capables de nous faire le coup de l’appel venu d’ailleurs.

Pour 2007, côté Chirac on est tranquille puisque la rumeur nous dit qu’il est sourd.

Fabius ? Tellement occupé à s’écouter parler, il ne peut entendre que lui-même.

Hollande ? On l’a bien vu depuis le dernier référendum : il s’y entend pour ne rien entendre.

Besancenot ? Les jeunes n’écoutent personne.

Le Pen ? Même Jeanne d’Arc ne s’est jamais adressé à lui. De toute façon a fait le plein des voix.

Lang ? Les mauvaises langues disent que ça rend sourd.

Chevènement ? À déjà côtoyé les anges. Faut se méfier, il en a peut-être profité pour se faire des amis.

Sarkozy ? Tellement à l’affût qu’il a dû se mettre lui-même sur écoute pour tout savoir de lui.

Villepin ? On sait déjà que c’est un grand sorcier depuis sa rencontre avec Bernard-Henri Lévy (voir mon billet de juin : « Faut-il canoniser Villepin ? ») . A surveiller.

Mais putain, j’y pense ! Pourvu que Jospin n’entende rien !

Aux dernières nouvelles, Zidane serait revenu sur ses déclarations en précisant qu’il avait tout simplement entendu… la voix de son frère, et qu’il ne fallait suspecter dans ses propos aucune allusion religieuse. Ah, c’est mieux comme ça.

A propos, une angoisse me prend soudain : il a un frère Jospin ?